Glen Loverdale ...

Dans certaines situations extrêmes, le temps de réaction est très court. Action-Réaction forment une séquence ultra rapide. Il n’est pas possible de perdre de temps.

La première phrase, elle m’a fait sursauter. La seconde phrase, elle m’a glacé de stupeur et d’effroi. Impossible de rester sans rien faire. La réaction a été fulgurante mais il fallait qu’elle soit efficace.

Ne pas contrôler ses nerfs ? On passe pour un excité et on perd toute crédibilité.

Ne pas être ferme ? On perd immédiatement la mise à profit du temps de réaction rapide.

Etre stressé tout en gardant son calme ? Pas facile ! Mais c’est la seule conduite à tenir.

L’entretien a été tendu, très tendu. Il est resté courtois sans perdre en fermeté. A l’issue de la discussion, des mesures devaient être prises. Si ce n’était pas le cas, le fiasco aurait été absolu. D’où l’importance de trouver les mots justes même s’ils sont durs à entendre. Toutefois, la réaction n’allait pas être immédiate, dans un sens ou dans l’autre.

La tension extrême, au cours de cet entretien provoqué, il fallait la faire retomber. En sortant du Service S.I., je suis allé à la cafétéria commander un café. Je suis sorti sur la terrasse pour le boire en fumant une cigarette. J’ai regardé autour de moi et je les ai vus. L’horreur absolue pour eux de vivre ainsi, l’horreur absolue pour moi d’être confronté à cette réalité à laquelle je n’étais pas préparé. J’ai fermé les yeux en espérant que la vision d’horreur disparaitrait, mais elle était bien présente. Et puis, j’ai essayé de ne pas paniquer lorsque mes yeux ont vu ce que mon cerveau refusait de voir. J’ai allumé une autre cigarette en aspirant une longue bouffée. J’ai cherché un peu d’oxygène dans la nicotine. Pour ne pas étouffer !

La nuit suivante a été peuplée de cauchemars, tout comme les suivantes.