Glen Loverdale ...

Once upon a time

Il était une fois …

 

C’est donc par cette phrase que commencent les contes de fées. On y trouve aussi des princes et des princesses. Pourtant, ne sait-on pas encore que Prince ne se trouve qu’au rayon biscuits des supermarchés ? Oui mais voilà, cela casse le rêve des petites filles …

 

Bon reprenons sérieusement …

 

La jeune femme marchait dans une rue inconnue, seule au cœur de la nuit. De plus, la Lune pleine était peu rassurante. Le vent soufflait et faisait trembler les feuilles des arbres. Normalement, c’est à ce moment là que la jeune femme doit s’apercevoir qu’elle marche près d’un cimetière. Mais ne tombons pas dans ce cliché trop facile. Elle trébucha simplement et cassa le talon haut de sa chaussure. Des larmes de colère lui montèrent aux yeux, mais de moutarde il n’y avait point.

 

Fermant les yeux pour éloigner la malchance et oublier quelques instants qu’elle devrait marcher pieds nus, elle secoua la tête et poussa un cri de rage.

 

- On m’appelle ? Interrogea une voix d’homme.

 

Ouvrant les yeux, quelle ne fut la surprise de la jeune femme de voir un homme face à elle. Costume sombre, cravate, chaussures en cuir, elle observa tout cela en une fraction de seconde.

 

- Que t’arrive-t-il ma belle ? Demanda l’inconnu.

- Je ne suis pas votre belle, pesta la jeune femme.

- Soit ! Mais qui sait … Le ciel réserve parfois des surprises.

- Le ciel ? Des surprises ? Vous êtes ma seconde mauvaise surprise de la nuit.

- Ah ! Et quelle fut donc la première ?

- Et bien, ouvrez les yeux au lieu de jouer au séducteur.

- Que devrais-je voir ?

- Mon talon cassé, pauvre minable. La nuit vous rend aveugle ou stupide ?

- Vous ne savez donc pas qui je suis ?

- Non et cela ne m’intéresse nullement.

- Prince ! Je suis le Prince de la nuit !

- Tiens, tiens ! On vous a donc permis de quitter le rayon biscuit ?

- Je vous demande pardon, gente damoiselle ?

- Damoiselle ? Mais d’où sortez-vous ? Vous êtes le seul modèle dans votre genre ?

- Je suis l’unique Prince de la Nuit, ma mie.

- Et bien, heureusement.

 

L’homme écarquillait les yeux de stupeur car son charme naturel, de beau brun ténébreux, laissait cette femme de marbre.

 

- Fermez les yeux, douce mie.

- Pourquoi le ferais-je ?

- Peut-être pour une surprise.

- Allez, je vais fermer les yeux. Vous me laisserez peut-être en paix ensuite.

 

Bon gré, mal gré, la jeune femme ferma les yeux et les ouvrit aussitôt qu’elle sentit une main prendre son pied.

 

- Mais que faites-vous avec mon pied ?

- Regardez-vous-même, petite fée.

- Mais … Mais …

 

Saisie de stupeur, la jeune femme vit ses deux pieds chaussés de chaussures magnifiques. Clignant des yeux, elle avait du mal à réaliser ce miracle insensé. L’homme agenouillé devant elle prit un des pieds féminins et y déposa un baiser.

 

- Mais que faites-vous encore ?

- C’est un baiser magique, chère amie. Mais il faut vous hâter de rentrer car passé minuit …

- Je ne suis pas Cendrillon, coupa sèchement la jeune femme.

- Dommage, dit l’homme en se relevant. Dommage …

 

Puis aussi étrangement qu’il était apparu, l’homme disparut et la jeune femme put rentrer chez elle, avec ses chaussures neuves. Ainsi, je vous épargne le traditionnel : « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ».

 

Pour une fois qu’un conte de fée finit bien !



01/10/2015
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