Glen Loverdale ...

Le suédois ?

Au centre commercial, Mel venait d’entrer à la Fnac pour y faire un petit tour. Il fit le tour des rayons informatique et appareil photo. N’ayant aucun investissement prévu, il se dirigea vers le rayon des livres. Il regardait distraitement les nouveautés sur le présentoir prévu à cet effet.

 

- Vous cherchez quelque chose, lui demanda le vendeur.

- Non rien de particulier, répondit Mel distraitement.

- Vous avez raison, Monsieur. C’est toujours quand on ne cherche pas qu’on trouve !

- Oui sans doute, répondit Mel en se demandant si le vendeur faisait allusion à un livre, un auteur, ou autre chose !

 

En parcourant le rayon, Mel se souvint d’un auteur dont il avait apprécié le style. Il hésita un instant mais il n’arrivait pas à se remémorer le nom de cet auteur, ni les titres des livres qu’il avait pourtant lu.

 

- Vous allez peut-être pouvoir m’aider, dit Mel en s’approchant du vendeur qui était assis à son poste.

- Oui ? Que cherchez-vous ?

- Et bien justement, j’ai en tête un auteur dont j’ai oublié le nom. J’aimerai savoir s’il a publié un polar que je n’ai pas encore lu.

- C’est un peu léger, vous avez d’autres informations ?

- Oui ! Il est suédois et son nom se termine par « sson ».

 

Le vendeur se leva et se dirigea vers les rayonnages, suivi par Mel.

 

- C’est Stieg Larsonn ?

- Non ! Non ! Ce n’est pas lui, je n’aime pas ce qu’il écrit.

- Vous avez tort, mais les goûts et les couleurs !

- Et oui …

- C’est peut-être  Kjell Eriksson ?

- Non plus, ça ne me dit rien !

- Voyons voir … Réfléchit le vendeur.

- Il a écrit trois livres, dont le personnage principal est un psychiatre.

- Vous êtes sûr qu’il est suédois ?

- Suédois ou finlandais. Ce dont je suis certain, c’est que son nom finit par « sson ». J’en suis absolument sûr !

- Ca ne va pas être facile, Monsieur.

- Bon, ce n’est pas bien grave. J’ai ses trois premiers livres, je vérifierai chez moi !

- Oui, faites donc ainsi.

- Merci encore, dit Mel en souriant au vendeur.

 

Mel quitta le rayon et se dirigea vers la sortie tout en essayant de se souvenir du nom de l’auteur en question. Les polars où le personnage du psychiatre intervenait, étaient très denses et passionnants. Il aurait vraiment voulu lire son dernier ouvrage, s’il y en avait un de paru. En prenant l’escalator, le nom lui revint soudain. Il secoua la tête en souriant, puis remonta par l’autre escalator. Au rayon polar, le vendeur lui sourit quand il arriva à sa hauteur.

 

- Vous avez retrouvé la mémoire, Monsieur ?

- Euh … oui !

- Comment s’appelle votre auteur ?

- Keith Ablow !

- Mais ça ne se termine pas par « sson » ! Dit le vendeur interloqué.

- Euh oui, je sais bien. Mais c’est bien Keith Ablow l’auteur en question.

- Keith Ablow ? Mais il n’est pas suédois, ni finlandais !

- Et oui … Je ne m’appelle pas Alois non plus …



16/02/2013
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