Glen Loverdale ...

Un défi entre auteurs dont le thème est imposé.

[Fétichisme et Transports en commun] pour les hommes ...

C'est ce qu'on appelle un "défi rose" .....

Alors ? voici mon texte en catégorie Nouvelles TTC (très très courtes) !

Le quai du métro était désert à cette heure tardive. Assis sur un banc, Glen avait regardé plusieurs rames passer, sans monter. Il n’était vraiment pas pressé de rentrer chez lui. Le regard vide, il fixait une affiche sur le quai d’en face. La publicité pour un soutien-gorge ne lui faisait aucun effet, il ne la voyait même pas. La querelle de deux clochards en bout de quai lui semblait surréaliste, ils en étaient à venir aux mains pour une bouteille de vin dont la qualité était plus que douteuse. Mais après tout, ils avaient le droit d’affronter les courants d’air froid comme ils le pouvaient. Une rame de métro entra à quai et Glen se leva, il avait sommeil et il était resté trop longtemps comme un zombie. Les rares voyageurs étaient passés devant lui en hâtant le pas, prenant bien garde à ne pas croiser son regard. Il n’aimait pas inspirer la peur mais il n’avait aucune envie qu’on vienne l’ennuyer, de quelque manière que ce soit.

La sonnerie du métro retentit juste après qu’il se soit assis sur une banquette sans autres voyageurs près de lui. Plongé dans ses pensées, il n’entendait pas les rires féminins au bout du compartiment. Il ferma les yeux un instant et fut surpris de voir deux femmes face à lui. Elles avaient la quarantaine provocante et le fixaient avec arrogance. Glen écarquilla les yeux, surpris par leurs présence pour le moins inattendues. Les deux femmes se déchaussèrent en même temps et firent frétiller leurs orteils d’aise. Glen fronça les sourcils tout en se demandant à quoi cela pouvait bien rimer.

Glen décida de se mettre dans une bulle étanche et ferma les yeux pour ne plus voir ces deux femmes qui troublaient sa tranquillité. Soudain, il sentit une main posée sur sa cuisse gauche, puis une autre sur celle de droite. Il sortit de sa torpeur et vit avec surprise un pied nu sur chacune de ses cuisses musclées. C’étaient ceux de la femme assise juste en face de lui. Il les regarda avec stupeur, ne pouvant s’empêcher de les trouver jolis. Les ongles étaient vernis d’un rouge carmin, couleur excitante s’il en fut. Restant sans réaction, l’autre femme posa elle aussi ses pieds nus sur la cuisse droite de Glen.

- Que faites-vous ? Demanda Glen d’une voix agressive.

- Tu n’aimes pas nos pieds ? Répondit une femme en éclatant de rire.

- Là n’est pas la question, rétorqua l’homme passablement irrité.

- Tu n’aimes pas les jolis pieds de femmes, comme le sont les nôtres, dit l’autre femme.

- Mais si Tarja, reprit la seconde femme. Ca l’excite mais il n’ose pas l’avouer.

- Tu as raison Sonia !

- Otez vos pieds de mes cuisses immédiatement, ordonna Glen.

Tarja, la femme face à Glen, fit glisser lentement son pied droit entre les cuisses et gloussa en s’apercevant que l’homme ne restait pas indifférent. Sonia leva une jambe et posa son pied sur la poitrine de Glen.

- Embrasse mon pied, ordonna Sonia

- Et caresse les miens, murmura Tarja.

- On va reprendre au début, les filles. Enlevez vos pieds, remettez vos chaussures et barrez-vous !

- Oh ! Oh ! Un mâle qui veut nous résister, dit Sonia en éclatant à nouveau de rire.

- J’ai autre chose à faire qu’à jouer avec deux pétasses de votre acabit.

- Désolé, rétorqua Tarja. On aime qu’un homme prenne soin de nos pieds. Et tu vas t’en occuper, petit bonhomme.

- Et oui, pas de chance pour toi. Nous aimons les fétichistes de nos pieds et tu fais parfaitement l’affaire.

- Puis, c’est excitant dans le métro. Il n’y a personne pour nous regarder. Profites en, dit Sonia en souriant. Tu n’auras jamais une opportunité pareille.

Les yeux de Glen lançaient des éclairs de fureur contenue. Au moment où il ouvrit la bouche, un pied nu l’en empêcha, des orteils écartant ses lèvres et se posant sur sa langue …