Glen Loverdale ...

Conversation mondaine ... FIN

Texte ecrit en mai 2010

 

Jack resta un long moment sur place à fumer cigarette sur cigarette. Il sentit une main se poser sur son épaule et il se dégagea un peu brutalement.
- Détends-toi, ce n’est que moi !
Il se força à sourire en reconnaissant Tarja qui le regardait avec douceur. Elle lui proposa d’entrer à nouveau dans le salon de thé, ils pourraient y parler tranquillement puisque les derniers consommateurs étaient partis. Jack accepta et il la suivit en marchant lentement. Il s’assit tandis que Tarja leur apportait deux gin fizz.
- Tiens, je croyais que tu ne servais pas d’alcool.
- Je fais ce que je veux, et je crois que tu as besoin d’un petit remontant.
- Entièrement vrai, ma chère Tarja !
- Bon, qu’arrive-t-il à notre Glen préféré ?
- Je n’en sais rien puisqu’il n’a rien voulu me dire. Tu sais aussi bien que moi qu’il aime bien parler par énigmes. Qu’il est le seul à comprendre, d’ailleurs.
- Tu n’as pas vu son regard, Jack ? Il était complètement ailleurs.
- Oui ! Bon, je vais y aller Tarja !
Jack se leva et se pencha vers la jeune femme pour lui faire une bise. Il tenta un sourire sans conviction, puis il se dirigea à pas lourds vers la porte. Une fois dehors, il respira plusieurs fois à fond puis il marcha lentement pour rentrer chez lui. A cet instant, il entendit un vrombissement de moteur et il reconnut immédiatement le son caractéristique des seize soupapes de sa propre voiture. Il s’arrêta et il fut surpris de voir Glen au volant juste à côté de lui. Son ami coupa le moteur et descendit du véhicule en lui tendant les clés.
- Tu reviens déjà ?
- Oui ! Enfin non. Je te ramène la Corolla, ce n’était pas une bonne idée.
- Viens avec moi, je t’invite à diner ce soir.
- Désolé, Jack. Je m’en vais.
- Où vas-tu ?
- J’en sais encore trop rien.
Jack fut surpris de voir les yeux rougis de son ami, il ne l’avait jamais vu montrer ainsi sa détresse et il ne savait pas quoi lui dire. Ils se regardèrent quelques instants, puis Glen frotta ses yeux et fit un petit salut de la main avant de tourner les talons.
- Attends Glen. Je crois que tu as besoin de moi. Reste avec moi.
- Non, Jack ! Je n’ai besoin de personne.
- Tu as oublié le jour où je t’avais appelé tant tu m’avais inquiété ?
- Bien sur que non ! Tu sais, je ne te l’ai jamais dit. Mais la veille de ton appel, j’étais resté assis un long moment. Devant moi, il y avait la bouteille de whisky pleine et les boites de médocs.
- Je sais bien ce que tu avais en tête ce soir-là. Qu’es-tu en train de me dire ? Tu es repris par cette tentation morbide ?
- Non ! Non ! Rassure-toi.
- J’ai un peu de mal à te croire. Je n’ai pas envie de te laisser seul.
- Écoute, Jack ! Il n’y a aucune raison de t’inquiéter. Je suis tendu, rien de plus.
- Non, tu sais aussi bien que moi que tu es au point de rupture. Tu n’arriveras jamais à me masquer ce qui se passe dans ta tête. Je te connais trop bien pour ne pas savoir ce que tu vas faire.
- Ah ! Et que vais-je faire à ton avis ?
- A toi de me le dire. Je n’ai pas envie de jouer aux devinettes.
- Je t’appellerais, Jack.
- Quand ?
- J’en sais rien ! J’en sais foutrement rien.
- Où vas-tu ? quand vas-tu revenir ?
- Je reviendrai …. Ou je ne reviendrai pas !
- Reste avec moi ce soir, bordel de merde !
- NON !
- Pourquoi ?
- C’est ainsi ! N’insiste pas, s’il te plait.
- Tu me promets de revenir vite ?
- Peut-être … ou peut-être pas !

Glen partit alors d’un bon pas en laissant Jack complètement perplexe et déboussolé. Celui-ci parlait à voix haute, disant qu’il était sur que Glen reviendrait. Il essayait aussi de s’en convaincre lui-même.



10/11/2011
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