Glen Loverdale ...

Conversation mondaine 2

Texte écrit en mai 2010

 

Une envie étrange et singuliere ? sans doute !
Alors une suite improvisée à la conversation mondaine .... en toute liberté !

Glen écarquilla les yeux comme pour signifier à son ami qu’il ne comprenait plus rien au sens de la vie. Au sens de sa propre vie. Il fit un petit sourire triste puis son regard se posa sur son thé qu’il n’avait même pas gouté. Ses épaules se voûtèrent presque naturellement et il resta ainsi un long moment.

- Glen, il faut te ressaisir, lui dit Jack.
- Mouais ! c’est une excellente idée. Tu en as d’autres du même style ?
- Arrête ! A quoi cela te sert-il ?
- A rien !
- Exact !
- Nous sommes d’accord, Jack. Ensuite ?

Jack plongea son regard dans celui de Glen qui l’observait maintenant avec un sourire ironique. Les deux hommes semblaient se jauger comme deux adversaires prêts à un combat terrifiant et ultime. Jack se mordilla la lèvre inférieure et ses yeux trahissaient son incompréhension face au comportement de son ami. Il l’avait déjà vu quand il allait mal, mais cette fois cela dépassait tout ce qu’il imaginait.

- Glen, ce n’est pas un simple rêve qui doit te mettre dans cet état.
- Ah ! Peux-tu me dire dans quel état je suis, monsieur-je-sais-tout ?
- Avant que tu ne continues dans cette voie, j’ai une question à te poser !
- Je t’écoute !
- Qui suis-je ?
- Jack, je crois que tu es Jack !
- Et ?
- Je ne vois rien d’autre, désolé !
- Je suis ton ami, Glen ! Tu as même oublié cela ?

Le regard triste et lointain, Glen secoua la tête pour signifier à Jack qu’il n’avait pas oublié. Il posa deux doigts sur son menton et il semblait réfléchir profondément. Il prit ensuite son verre de thé entre la paume de ses mains et il s’amusa à le faire rouler ainsi. Il inspira profondément et il ouvrit la bouche, Jack le regardait attentivement en attendant que son ami vide enfin son sac.

- Jack, je sème le mal partout où je passe. Je crois agir au mieux mais c’est toujours le contraire qui se produit. J’ai dit à l’aigle noir de mon rêve que c’était même devenu une habitude, et c’est tout à fait cela.
- Ta vision est obscurcie par tes états d’âme, Glen. Tu es fort et tu l’as toujours été, il n’y a aucune raison que cela change à cause d’un cauchemar, parce que ton interprétation en est fausse.
- Non, Jack ! Tu te trompes lourdement. Je ne suis pas fort, c’est seulement l’apparence que je veux donner. Et crois-moi sur parole, j’y parviens très facilement.
- Bordel de merde, tu as fait des choses que je n’aurais jamais imaginées. N’importe qui à ta place ne s’en serait pas sorti indemne !
- Jack ! Qui te dit que je m’en suis sorti intact ? C’est ce que je me suis obligé à croire et que j’ai aussi réussi à faire croire, y compris à toi ! Je suis persuadé que tu aurais résisté bien mieux que moi, on s’adapte à tout, y compris aux situations extrêmes.
- Je n’en sais rien ! Je n’en sais rien du tout !
- Jack, tu me passes les clés de ta voiture ?
- Pour quelle raison ?
- J’ai envie de rouler vite et ta GTI est puissante ! Rends-moi ce service, s’il te plait !
- Et où vas-tu aller ?
- Je ne sais pas ! Peut-être à la recherche de mes illusions perdues …



10/11/2011
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