Glen Loverdale ...

Chevaux

C'était indiqué cent chevaux sur la notice. Alors forcément, j'ai ouvert le capot pour vérifier. Je me demandais bien comment ils avaient pu entrer dans un espace aussi petit. Mais je n'en ai vu aucun. Je me suis dit qu'ils devaient être timides et s'étaient cachés dans le coffre. Quand j'ai ouvert, il n'y en avait pas non plus.

Un peu dépité, je suis retourné voir le patron de la bicoque en bois.

- Dites-moi, il y a erreur sur la marchandise !

- Pourquoi donc ? M'a-t-il demandé.

- Vous annoncez cent chevaux et il n'y en a pas un seul !

- Vous avez mal regardé ?

- Que nenni, j'ai même ouvert le coffre. Rien de rien !

 

Il m'a regardé d'un drôle d'air mais j'ai insisté, alors il a mis ce qu'on appelle le moteur en route.

- Vous les entendez rugir ? Interrogea-t-il.

- Vous vous moquez de moi. Les chevaux hennissent mais ne rugissent pas.

 

Je voyais bien que mes réponses lui déplaisaient. Seulement quand je vais acheter cent chevaux, j'ai bien envie qu'ils soient bien là. Mais rien de rien !

 

- Bon, puisqu'il n'y a pas de chevaux, je fais quoi de mes lanières en cuir, hein ?

- Passez les autour de votre cou et allez vous faire pendre ailleurs.

 

Depuis ce jour, je me suis mis à hennir toutes les nuits de pleine lune. Peut-être qu'un loup garou me répondra. Et si je l'attrape, c'est lui que je pendrais haut et court, avec mes cent lanières !



22/07/2013
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