Glen Loverdale ...

Dangerous desire

L’homme était installé à la terrasse d’un bar près de l’océan. Malgré la chaleur, il portait un jean noir et une chemise cowboy, noire elle aussi, avec des empiècements en cuirs blancs au niveau des épaules et des poches poitrine. Il sirotait un toucan, boisson qu’il croyait avoir inventée, un pastis au sirop de banane. Il souriait béatement en savourant le goût et la fraicheur de ce mélange étrange. Une femme marchait vers la terrasse et s’arrêta en cherchant une place libre du regard. Il y en avait une seule, juste en face de l’homme. Celui-ci la regarda de la tête aux pieds. Elle portait un petit haut mettant en valeur sa poitrine pulpeuse, une jupe courte ne cachant rien de ses cuisses rondes et musclées et des sandales argentées. L’homme eut un sifflement admiratif puis planta ses yeux dans ceux de la femme.

 

- Satisfait ? Dit alors la jeune femme.

- Pardon ? Interrogea l’homme en souriant.

- La marchandise vaut le coup d’être achetée ?

- Je vous demande pardon ? A quoi jouez-vous ?

- J’ai eu l’impression d’être une vache au salon de l’agriculture.

- Que nenni, détrompez-vous ! J’aime regarder ce qui est beau, rien de plus.

- Alors vous ne verrez aucun inconvénient à ce que je prenne place en face de vous, puisque c’est la seule chaise libre !

- Mais faites donc, je ne peux refuser la compagnie d’un bijou romantique.

- Vous dites ça à toutes les femmes ? Demanda la jeune femme d’un ton ironique.

- Pas à toutes … A quelques unes dont vous avez le privilège de faire partie !

- C’est Lover votre nom ?

- Non, mais si cela vous plait, appelez moi ainsi !

- Vous êtes un foutu baratineur !

- Détrompez-vous, je n’ai pas encore sorti le grand jeu !

- Voyez-vous ça !

- Pourquoi moi ?

- Pourquoi vous quoi ?

- Pourquoi m’avoir choisi ?

- J’aime jouer avec les branleurs !

- Branleur, baratineur … Vous avez du vocabulaire, chère bijou romantique !

- C’est vous qui le dites. Je ne suis ni un bijou, ni romantique. Replongez-vous dans la lecture de Corto Maltése, ça vous fera du bien !

- Vous connaissez Corto ?

- Vous me prenez pour une conne Lover, dit la jeune femme en insistant ironiquement sur la prononciation de « Lover ».

- Allez donc savoir, répondit l’homme une lueur de défi dans les yeux. Comment vous appelez-vous ?

- Désir, rétorqua la jeune femme.

- Désir ? Désir comment ?

 

- Désir Dangereux !



17/02/2013
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