"Les neuf dragons" de Michael Connelly
Quatrième de couverture
Los Angeles, quartier chinois – un meurtre banal lance Harry Bosch sur la piste des triades locales.
Hong-Kong, Pacifique sud – Madeline, sa fille de 13 ans lui envoie une vidéo : elle est retenue en otage.
Le pire cauchemar de l’inspecteur Harry vient de commencer.
Ma chronique
Le personnage de l’inspecteur Harry Bosch a été crée par Michael Connelly, dont j’ai lu tous les livres. Amateur de « roman policier », je suis tombé il y a quelques années sur « La blonde en béton ». Et j’ai donc lu tous ses livres, sauf le prochain qui n’est pas encore publié. Au début, je trouvais une certaine ressemblance entre l’inspecteur Harry joué par Clint Eastwood et celui de Connelly. Celui des romans policiers a une densité bien particulière et il apparaît bien plus humain et surtout moins « violent » que son homonyme de cinéma. « Les égouts de Los Angeles », « La glace noire », « La lune était noire », entre autres montrent un Harry Bosch terriblement humain. Surtout dans « Les égouts de Los Angeles » où il va revivre, certes différemment », son passé de « rat d’égout » au cours de la guerre du Vietnam. Les rats d’égout étaient des soldats américains qui s’enfonçaient dans les galeries souterraines creusées par les combattants vietnamiens. Face à sa phobie, Harry Bosch va devoir repousser loin ses limites dans une situation terriblement angoissante. C’est là aussi un élément fort dans l’écriture de Connelly, il fait plonger son lecteur dans des zones d’ombre dont on ne sort jamais indemne.
En réalité, le prénom de l’inspecteur Bosch est Hieronymus dont le diminutif est Harry. Pourquoi ce nom très particulier ? Sans doute une allusion voulue par sa mère au peintre hollandais ayant les mêmes nom et prénom. Ce peintre qui a dépeint l’Enfer selon une vision assez terrifiante. Je vous recommande de jeter un œil à ses toiles … c’est absolument sidérant et hallucinant !
Je reviens plus précisément sur « Les neuf dragons », mais il fallait bien que je fasse un retour sur les ouvrages précédents de Connelly, mettant en scène son inspecteur aux méthodes « particulières ». Il est question de triades chinoises qui ont établi leurs règles de fonctionnement aux Etats-Unis, tout comme elles existent en Chine. A ce propos, Hugo Pratt, à travers les aventures de Corto Maltèse, parle aussi des triades. J’ai retrouvé cette même connaissance des triades chez Connelly.
La quatrième de couverture se limite en tout et pour tout à cinq phrases. Ce que j’apprécie chez cet auteur, qui est un de mes préférés dans ce genre littéraire, c’est le réalisme des enquêtes et la densité psychologique des protagonistes, et pas seulement celle du « flic », qui s’en dégagent. Les situations sont hors-normes mais elles sont possibles dans la réalité de Los Angeles, c’est aussi cet aspect qui renforce la crédibilité de ce que vit Harry Bosch dans ce roman atypique. La quatrième de couverture donne envie, du moins c’est l’effet qu’elle m’a fait, de suivre Connelly dans ce qui parait être évident. Seulement, avec cet auteur, rien n’est jamais simple. Je ne peux pas en dire plus sans risquer de dévoiler les rebondissements spectaculaires auxquels le lecteur sera confronté.
Si vous aimez le « roman policier » simple et complexe à la fois, avec des personnages aux comportements et réactions inattendus … entrez dans l’univers de Connelly. Il n’y a qu’un seul risque, celui de vouloir découvrir les autres livres où intervient Hyeronimus Bosch !
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