Glen Loverdale ...

Midnight Hotel

Glen et Tarja avaient prévu de se revoir en ce lundi après-midi. Le point de rendez-vous avait été fixé sur la place devant l’entrée du centre commercial de la place d’Italie. Cela manquait de romantisme mais ils étaient simplement amis, rien de plus. Glen arriva un peu avant l’heure par courtoisie ou galanterie envers Tarja, un homme doit savoir attendre une femme, qui ne sera jamais à l’heure. Ce n’est pas un signe de misogynie, c’est juste une réalité incontournable. Il ne faut pas en être surpris ni en être agacé comme certains mâles.

 

Glen attendait depuis moins de dix minutes lorsqu’il reçut un texto de Tarja qui lui indiquait la sortie du métro vers laquelle elle se dirigeait. Glen décida donc de l’y attendre, préparant son plus grand sourire. Lorsqu’il la vit, il fut subjugué par son regard. S’approchant d’elle pour lui faire la bise, elle esquiva comme seules les femmes savent le faire. Ne comprenant pas bien, Glen tenta une nouvelle bise mais Tarja l’évita avec malice en souriant.

 

- On ne se fait pas la bise, Tarja ? Demanda Glen.

- Pourquoi donc ?

- Euh, je n’en sais rien.

- Et bien, si tu ne sais pas … moi non plus.

- Ok ! Ok ! On va prendre un verre ?

- Allons-y Glen. J’ai envie d’un mojito.

- Ce n’est pas trop tôt ?

- Il n’est JAMAIS trop tôt pour un mojito, petit bonhomme.

- Ok ! Ok ! Ok ! répéta Glen manifestement perturbé.

 

Ils se dirigèrent lentement vers un café à l’écart de la place, ils souhaitaient tous deux un endroit calme pour y parler sans avoir à hausser la voix. Ils s’installèrent et purent passer leur commande assez rapidement. Comme elle l’avait annoncé, Tarja demanda un mojito tandis que Glen prenait une Leffe blonde pression.

 

- Alors, tu as passé un bon weekend, Tarja ?

- Excellent ! Et toi ?

- Pas mal, j’étais avec Annie.

- Encore à l’hôtel ?

- Bah oui, pourquoi cette question ?

- Je suppose que vous n’avez pas joué aux cartes.

- Effectivement, ni au ballon !

- Pardon, Glen ?

- Non, rien.

- Rien ? Alors pourquoi le dire si ce n’est rien ? Interrogea Tarja agacée.

- Ne t’énerve pas, Tarja.

- Mais je ne suis pas énervée, s’écria la jeune femme en haussant la voix.

- Ne crie pas, s’il te plait !

- Tu me donnes des ordres maintenant ?

- Ma parole, tu es jalouse ? C’est ça, tu es jalouse !

- Moi ? Pas du tout ! Tu fais l’amour avec qui tu veux.

- Bon, si on changeait de conversation ?

- Pourquoi ? C’est plutôt amusant de parler de tes prouesses au lit !

- Arrête, Tarja. Tu as revu ton ami comédien ?

- Oui, répondit Tarja de manière laconique.

- Il prépare une pièce en ce moment ?

- Oui, et c’est une prouesse physique d’acteur. On devrait aller le voir ensemble, si tu en as envie.

- Oui, pourquoi pas !

 

Tarja parla longuement de la pièce en question tandis que Glen l’écoutait attentivement.

 

- Tu veux un autre mojito ? Demanda Glen en souriant.

- Oui, je veux bien.

 

Glen appela le serveur et commanda les mêmes consommations. Quand elles furent servies, Tarja plongea ses yeux dans ceux de Glen.

 

- J’ai envie de toi, Glen !

- Tu veux des chips, c’est ça ?

- Arrête de jouer au con, tu m’as parfaitement entendu.

- Comment dire …

- Annie t’a épuisé, c’est cela ?

- Oublie cette femme, Tarja, elle ne t’a rien fait.

- Oui mais tout tu lui as fait plein de choses.

- Ne crois pas une seule seconde que je vais en parler.

- Pourquoi donc ? Ca pourrait me donner des idées sensuelles. On va à l’hôtel, mon petit Glen ? Tu devras m’honorer parce que j’en ai terriblement envie.

 

Glen essaya de détourner la conversation mais Tarja revenait sans cesse à la charge. Glen ne se considérait absolument pas comme un séducteur et il avait du mal à comprendre pourquoi tant de femmes voulaient le mettre dans leurs lits. Si seulement il avait eu autant de succès lorsqu’il était plus jeune, il aurait été aux anges. Mais à cette époque, pas si lointaine, il ne voyait que par son ascension professionnelle. S’il avait su où cela l’avait mené, il aurait mené sa barque autrement. Glen assumait son passé, puisqu’il faut en avoir un, et savait qu’on ne peut pas l’effacer. Par contre, il est tout à fait possible de laisser le passé au passé, pour vivre pleinement le présent.

 

Il était presque dix-neuf heures et Tarja était revenue régulièrement sur son désir de sensualité à partager avec Glen. Il avait résisté du mieux qu’il pouvait en se doutant que Tarja parviendrait à ses fins. Après tout, il n’était qu’un homme !

Une demi-heure plus tard, Tarja se leva en laissant Glen régler les consommations.

 

- Trouvons-nous un petit hôtel sympa, il doit y en avoir pas mal par ici.

- Tu es sûre, Tarja ?

- Evidemment !

- Je n’ai pas de chapeau !

- Je te demande pardon ?

- Je ne suis pas sorti couvert, Tarja.

- Tu veux dire que tu as épuisé ton stock de préservatifs avec Annie ?

- Ne recommence pas avec ça, s’il te plait.

- Bon, ok. On va en acheter dans une pharmacie.

- Laisse tomber, Tarja. Je dois rentrer.

- Pour aller où ?

- Je n’ai pas envie d’aller à l’hôtel.

- Je ne suis pas assez baisable pour toi ? Pourtant, je suis un meilleur coup que cette Annie.

- Je n’en doute pas. Euh non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.

- Mais tu l’as dit. Allez mon petit bonhomme, on va à la pharmacie, on se trouve un petit hôtel sympa et tu me sautes.

- Te sauter ? Comme tu y vas, ta vulgarité me sidère.

 

Tarja et Glen allèrent vers la pharmacie devant laquelle la jeune femme demanda à son compagnon de l’attendre. Surpris, Glen ne dit rien et patienta en cherchant la liste des hôtels sur son smartphone. Il avait décidé de ne plus résister et donnerait satisfaction à Tarja. Lorsqu’elle ressortit de l’officine, il lui proposa un hôtel dans une rue adjacente à la place d’Italie. Ils se mirent en route et constatèrent avec plaisir qu’il restait des chambres disponibles. Ils montèrent tout de même voir comment cela se présentait, et effectivement le cadre était plutôt sympathique.

 

- On va manger quelque chose ? Proposa Glen.

- J’ai faim de toi, répondit Tarja en éclatant de rire.

- Oui mais j’ai envie de caler un peu mon estomac. Pas toi ?

- Non, ça va. Je mange comme un oiseau.

 

Tarja poussa Glen qui s’affala sur le lit. Il s’assit pour ôter ses chaussures puisqu’il était clair qu’ils n’iraient pas diner avant. La jeune femme se jeta littéralement sur lui et le déshabilla prestement, à l’exception de son shorty noir.

 

- Whaouuuu …. S’exclama Tarja.

- Quoi donc ? Interrogea Glen en écarquillant les yeux.

- Tu as des abdos d’enfer. Et ces putains de pectoraux. Et tes cuisses … Whaouuuuu

- Euh, ne sut que répondre Glen gêné.

 

D’une poussée de la main, Tarja l’obligea à s’allonger sur le dos et vint s’asseoir à califourchon sur son compagnon dont le corps réagissait déjà à l’excitation.

 

- Hummm … Je sens que ça va être bon, dit Tarja en fermant les yeux pour mieux se laisser aller au désir qui montait en elle.

 

Quand Glen ouvrit les yeux, il fut surpris de se retrouver seul dans la chambre d’hôtel. Ne comprenant pas, il se leva et s’aperçut qu’il était entièrement nu. Il prit son portable dans la poche de sa veste, posée sur le dossier de la chaise. Glen s’apprêtait à appeler Tarja quand il vit qu’elle lui avait envoyé un texto. Il pensait naïvement qu’elle était allée chercher quelque chose à manger, mais il ne se rappelait en rien leurs ébats amoureux. Il ouvrit le texto pour le lire.

 

« Sale con, avait écrit Tarja. C’est la première fois qu’un mec s’endort en pleine action avec moi. Tu n’es pas prêt de me revoir, pauvre mec ! »



12/10/2015
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