Glen Loverdale ...

La Fleur interdite

Corine et Jack avait prévu de passer la soirée ensemble, au restaurant, après la journée de travail. Ils s’étaient donné rendez-vous dans le quartier Saint-Michel à Paris, pour y retrouver l’animation cosmopolite qui en faisait le charme. Jack avait décidé de marcher un peu dans Paris jusqu’à l’heure convenue. Quand à Corine, elle était passée chez elle pour se préparer à ce premier rendez-vous galant avec cet homme qu’elle connaissait à peine. Elle prit une douche rapide pour se détendre, puis se rinça à l’eau chaude, presque bouillante, avant de faire la même chose avec l’eau très froide. Cette douche écossaise tonifia son corps souple, qu’elle regarda un instant dans le miroir. Satisfaite de l’image qui lui était renvoyée, elle se fit un petit clin d’œil malicieux. Elle décida de porter une jupe courte, mais pas trop, assortie à son petit haut. Elle voulait être sexy mais pas vulgaire. Jack errait dans Paris et se rapprochait peu à peu du lieu de rendez-vous. Il serait en avance mais il savait pertinemment qu’il faut toujours attendre une jolie femme, en arrivant avant elle. Et bien sûr, il ne faut jamais lui reprocher d’être un peu retard. Cela s’appelle tout simplement de la galanterie. Enfin prête, Corine sortit et se dirigea vers le métro le plus proche. Elle avait prévu quelques minutes de retard, histoire de faire monter le stress de Jack.

 

Corine et Jack se retrouvèrent donc et s’embrassèrent chastement sur les joues. Jack prit la main de Corine qui se laissa faire, en souriant intérieurement.

 

- On va dîner maintenant, ou on se promène un peu ? Demanda Jack.

- Marchons un peu, il fait doux et c’est agréable.

 

Il y avait un petit parc, pas très loin, et ils s’assirent sur un banc, toujours main dans la main. Jack avait une terrible envie d’embrasser Corine, mais il craignait la gifle de désapprobation. La jeune femme ressentait elle aussi la même envie mais avait décidé de se laisser désirer. Elle ne faciliterait pas la tâche de Jack, même si son corps brûlait de désir.

 

- Le parc est désert, dit Jack dans un murmure. Et personne ne peut nous voir.

- Oui, et alors ? Interrogea Corine perplexe.

- Tu veux bien t’asseoir sur mes genoux ?

- Pourquoi pas, répondit Corine.

 

Le banc était un peu froid et ainsi, elle profiterait de la chaleur des cuisses de Jack. Elle se leva et s’installa confortablement et sentit, malgré elle, quelque chose de dur sous ses jolies fesses.

 

- Tu as un parapluie, Jack ?

- Pardon ?

- Non, rien. Tu dois juste être un peu excité.

 

Troublé par les mots de Corine, Jack s’enhardit et approcha ses lèvres de celles de la jeune femme. Elle les entrouvrit et le doux combat des langues commença. Prenant de l’assurance, face aux réactions positives de Corine, Jack passa sa main sous la jupe, remontant lentement le long des cuisses satinées et fuselées.

 

- Que fais-tu donc ? Gronda Corine.

- Et bien …

- Et bien, rien du tout, rétorqua la jeune femme.

- Je croyais que …

- Ne te fie pas à tes idées de mâle en rut, Jack. Et puis tu dois savoir une chose, tu ne me toucheras avant plusieurs semaines.

- Ah bon ! Murmura Jack perplexe.

- Oui, c’est ainsi et pas autrement.

- Comment vois- tu les prochaines semaines alors ?

- Et bien nous sortirons ensemble pour des promenades romantiques dans Paris, nous irons au cinéma, au restaurant entre autres.

- Il va y avoir des heures supplémentaires, marmonna Jack.

- Pardon ?

- Non, rien. Je n’ai rien dit.

- Je n’en suis pas certaine.

- Laisse tomber, Corine. Ce n’est pas important.

- Il faut que tu saches une chose importante, Jack.

- Quoi donc, répondit l’homme en écarquillant les yeux.

- Je ne donne pas ma fleur au premier venu, elle se mérite.

- Ta fleur ? Interrogea Jack de plus en plus abasourdi.

- Oui, ma fleur. Celle qui se trouve entre mes cuisses et qui ne s’ouvrira pas avant quelques semaines.

- Mon Dieu, c’est parti pour des heures supplémentaires en pagaille, murmura Jack en regardant fixement devant lui.

- Tu n’es pas d’accord ? Tu voudrais que je me donne à toi le premier soir ?

- OUI ! Euh non … Non, bien sûr !

 

D’un commun accord, ils se levèrent, sortirent du parc pour se diriger, main dans la main, vers un petit restaurant sympathique. Oubliant la conversation du parc, ils passèrent une excellente soirée. Jack faisait beaucoup rire Corine avec son humour décalé et ses réparties surprenantes. Ils décidèrent de marcher un peu et Jack proposa de raccompagner Corine jusque chez elle, la promenade nocturne en amoureux serait sympathique.

Arrivé en bas de l’appartement de la jeune femme, Jack approcha son visage de celui de Corine et ils s’embrassèrent fougueusement et passionnément. Corine se blottit contre cet homme et sentit qu’il était très excité. Elle aussi ressentait les signes d’excitation féminins, mais elle avait décidé de rester sur sa position. Il était hors de question qu’elle se donne aussi facilement. Jack enlaça la jeune femme tout en caressant son dos. Elle frémit d’excitation, aussi demanda-t-elle à Jack de partir, elle voulait résister à la tentation.

 

- Je peux te poser une question très indiscrète, Corine ?

- Oui, bien sûr.

- Tu as déjà fait …

- L’amour ? Oui !

- D’accord.

- Tu pensais que je suis encore vierge ?

- Euh non … non !

- Rassure-toi, je ne le suis pas depuis quelques temps. Mais s’il doit y avoir quelque chose entre nous, ce ne sera pas dans l’immédiat. Ma fleur se mérite et cela ne se discute pas.

- Pas de problèmes, répondit Jack dans un soupir de lassitude.

- Rentre bien, Jack. A très vite.

 

L’homme attendit que Corine entre dans le hall de l’immeuble avant de partir. Il imaginait toutes les heures supplémentaires qui l’attendaient, avant de toucher peut-être cette jeune femme. Il ne comprenait pas sa position qui lui semblait rétrograde mais il ferait avec, après tout !



13/10/2015
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