Glen Loverdale ...

Marche ou crève de Stephen King

 

Quand je présente un livre,  je mets généralement le texte original de la quatrième de couverture. Je fais une entorse à cette règle car celle qui a été rédigée, sans doute par l’éditeur français, ne me plaît pas du tout.

 

 

Le principe de la longue marche est très simple. Il y a cent concurrents et le vainqueur sera celui qui sera le dernier à marcher. Les règles sont claires : il faut marcher à une vitesse de 6,5 km/h. Si un concurrent descend sous cette limite, il prend un avertissement. Pour effacer cet avertissement, il suffit de marcher une heure sans en prendre un autre. Au troisième avertissement ? Le concurrent prend son ticket !

 

 

Au cours de cette marche, il faut affronter la chaleur, le froid, la pluie, l’absence de sommeil, le bruit des half-tracks, la foule aussi. Le montant des paris sur le vainqueur de la longue marche est énorme : les mises représentent pas loin de deux milliards de dollars. Le vainqueur touchera le prix : son souhait, quel qu’il soit, sera réalisé par le commandant.

 

 

On suit cette marche de l’intérieur à travers le regard de Garraty, le champion du Maine. Des petits groupes se forment et certains de ces hommes ne savent pas, comme Garraty, pourquoi ils marchent. Ils comprendront tous, pour certains  lorsque le premier ticket sera reçu, un peu plus tard pour d’autres, quelques centaines de kilomètres de marche plus tard … Le ticket ? La mort par la balle tirée par un des soldats du half-track. Les ordinateurs de bord permettent de connaître la vitesse de chaque concurrent et de distribuer les avertissements, avant de donner la mort.

 

 

 

On ne pourrait retenir que la compétition, la marche et la sanction du ticket. Mais c’est bien plus que cela. Quand un concurrent prend son troisième ticket, il est à quelques secondes de la mort. Sans ticket ? Il est à deux minutes et trente secondes de la mort … Terrible épée de Damoclès dans ce jeu où il n’y a aucun moyen de fuir, pour vivre ou survivre.

 

 

Les hommes qui vont survivre, au fur et à mesure des kilomètres parcourus, vont apprendre une terrible leçon sur la mort et la vie. L’ultime leçon. A deux minutes et trente secondes de la mort, quel sens donner à la vie ? Il faudra du temps à Garraty pour comprendre. Les relations entre les concurrents, où King montre l’amitié, l’empathie, la haine, la peur, rendent tout plus difficile à chaque ticket !

 

 

Lorsqu’on est au-delà de la vie, au-delà de la mort … la peur fait partie de l’humain. Qu’il la surmonte ou pas n’a plus aucune importance, seul compte le fait de mettre un pied devant l’autre. De continuer à marcher pour ne pas être mort, sans être vivant !

 

 



05/11/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 11 autres membres