Glen Loverdale ...

120 minutes par Cécile Brun

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4e de couverture

 

Gwendall est un jeune homme de 20 ans, dont le job alimentaire l'oblige à vivre encore chez ses parents. Il passe tout son temps de loisirs à jouer à la console en attendant des jours meilleurs, jusqu'à une certaine nuit, où étant foudroyé de façon inattendue, son destin va basculer dans la plus impensable animalité ! Il sera alors confronté à ses peurs les plus profondes, à ses instincts les plus implacables et à son pire ennemi : lui-même !

 

Ma chronique

 

120 minutes est un récit fantastique à épisodes, écrit par Cécile Brun. En lisant le premier épisode, « Naissance d’un prédateur », ça m’a rappelé le personnage d’un film et le thème d’un roman de Kafka. Gwendall me fait un peu penser au personnage de « Tanguy ». Il est beaucoup plus jeune mais vit toujours chez ses parents en attendant de voler de ses propres ailes. Dans son cas, il ne s’agit pas d’ailes mais de pattes (quatre, forcément) terminées par des griffes. En lisant, j’ai vu une similitude avec « La métamorphose » de Kafka, mais c’est moins oppressant dans le récit de Cécile. Du moins dans le premier épisode.

 

« 120 minutes » est un récit fantastique qui correspond bien à la définition de ce genre littéraire. Contrairement au roman de Kafka, la « métamorphose » intervient 120 minutes la nuit, chaque nuit. Voilà qui devrait inciter à ne pas se mettre à l’abri sous un chêne par temps orageux, où la foudre frappe ! C’est écrit à la manière d’un journal de bord, dans lequel Cécile prend un malin plaisir, qu’elle nous fait partager, à raconter du point de vue de Gwendall humain, puis Gwendall métamorphosé. Peut-être un clin d’œil au docteur Jekyll et à Mister Hyde, avec deux enveloppes corporelles différentes avec un même esprit …Enfin pas tout à fait le même esprit, quoique …

 

Vous vous demandez quelle est la nature de cette métamorphose ? Bah, il suffit de regarder la couverture du premier épisode et de lire. Il est beau, mais noir. Ses yeux sont couleur or, mais inquiétants.

 

Une série à épisodes présente des avantages et des inconvénients. Chaque épisode est assez court, ce qui oblige l’auteure à être « percutante ». Et j’avoue que je l’ai ressenti ainsi en tant que lecteur en lisant Cécile. Il faut du rythme, et c’est effectivement le cas. Quoi d’autre ? Le récit doit captiver le lecteur pour qu’il reste sur sa faim, à la fin de l’épisode. En attendant la parution du suivant. Malheureusement ou heureusement, Cécile maîtrise parfaitement l’art du suspense, puisqu’elle m’a donné envie de « dévorer » l’épisode suivant …

 

Ce qui me plait dans « 120 minutes » ? Le côté fantastique et irréel de ce qui ne peut arriver, mais se produit tout de même. L’humour dans l’écriture de Cécile, qui me séduit en tant que lecteur (je parle de l’humour, nous sommes bien d’accord !) Et puis, 120 minutes chaque nuit, c’est long et court à la fois, car il peut s’en passer des choses durant deux heures, au cœur de la nuit !

 

Le premier épisode est court, percutant, efficace et suscite l’intérêt du lecteur … obligé d’attendre la suite. Mais après tout, l’attente attise l’envie … n’est-il pas ?

 

Comment se procurer 120 minutes - Episode 1



01/10/2016
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